L'artisanat de tranchée :

"L'artisanat de tranchée", autrement appelé "l'Art du Poilu", est une facette peu connue de la vie quotidienne des Poilus. Tout abord négligé, cet art est devenue au fil des décennies un élément essentiel, un témoignage matériel important dans l'étude des mentalités et de la vie des soldats à cette époque.

Une fois sortie des combats, dans les casernements et les campements, les hommes passent le temps en confectionnant des objets de toutes sortes avec le matériel qu'ils ont sous la main (cartouches, douilles d'obus, etc.).
De magnifiques pièces de toutes sortes voient le jour. Assez rudimentaires ou très travaillés, ces objets sont réalisés avec minutie, passion et attention. Envoyés en souvenir aux proches ou simplement gardé sur soit en guise de porte bonheur, ces oeuvres font très souvent références à des lieux de combats, des personnages familiers, des représentations symboliques.

Après la guerre, ces pièces émouvantes et uniques seront gardées précieusement. Comme des trophées, elles orneront les buffets des cuisines ou continuerons à être utilisés, comme les briquets, les pipes sculptées, comme un signe de fierté, une identité.

 

Quelques représentations...

Les briquets :

 

Les montres :

 

Les coupe-papiers :

 

Les douilles d'obus :

 

Les cendriers :

Les porteplumes :

 

Les plumes et crayons de papier :

Confectionné à partir de 2 balles de Mauser 7.92, il possède d'un côté une plume et de l'autre un crayon de papier..
Beaucoup de lettres venant du front sont écrites au crayon de papier par simplicité pour le soldat. Il est en effet moins facile d'utiliser l'encrier et la plume lorsque l'on a ni table ni chaise.